Entraînement 1 de Nuage d'Ebène

Invité

Etoile d’Été s'ébroua paresseusement. Dehors, le soleil était à peine levé et une brise fraîche soufflait sur le camp. Elle prit le temps de s'étirer et de faire une petite toilette avant de rejoindre les siens. Après avoir fait une rapide inspection du camp, la chef passa la tête dans la tanière des apprentis et souffla doucement:*-Nuage d'Ebène, réveille-toi. nous allons à la berge aujourd'hui. Je vais te montrer et t'apprendre les rudiments de la chasse. Et sur le chemin, comment être discrète en toute circonstance. Enfin tu m'as comprise...
Elle effleura son apprentie du museau pour ne pas qu'elle se rendorme avant de repartir vers l’entrée du camp, de bonne humeur.
Lorsque la petite chatte finit par émerger, fine silhouette noire encore ensommeillée, Etoile d'Eté ne perdit pas de temps et sortit du camp en trottant allégrement. Elle finit par ralentir, pensant à ces nombreux jours où elle devait galoper à vive allure pour rattraper son mentor. Elle tourna sa tête grise vers Nuage d'Ebène et déclara d'un ton léger:
-Première chose: tes pattes. je pourrais t'entendre du camp.
Pour montrer que ses propos n'avaient rien de moqueur, elle donna une pichenette sur l'oreille de la novice au pelage de jais. Lorsque la berge fut en vue, Ety accéléra avant de reprendre contenance: mais enfin? qui était la mentor? Elle s’assit sur de l'herbe tendre et se lécha un coussinet, pensive. Prenant conscience du regard de la jeune chatte sur elle, elle se leva et lui dit, essayant d'être claire, exemplaire et simple:
- Inspire profondément, prends ton temps et essaie d'analyser la moindre odeur que tu détectes. car tu devras t'en souvenirs toute ta vie.
Ety huma elle-même l'air et décela le fumet d'un oiseau, de petits rongeurs et l'odeur naturelle des plantes, de la végétation. Elle observa l'apprentie, en proie à un doute: et si c'était une mauvaise mentor. Pour se rassurer elle reprit:
[color=indigo}- Si tu ne sais pas ce que c'est, c'est normal, n'hésite pas à me demander.[/color]
Elle accompagna cette phrase d'un sourire mal assuré.

Nuage d’Ebène fut réveillée en sursaut par le murmure de son mentor :

-Nuage d'Ebène, réveille-toi. Nous allons à la berge aujourd'hui. Je vais te montrer et t'apprendre les rudiments de la chasse. Et sur le chemin, comment être discrète en toute circonstance. Enfin tu m'as comprise...

Etoile d’Eté effleura son apprentie du museau avant de repartir vers le camp. La novice se leva, s’étira et après une rapide toilette sortit de la tanière des apprentis, encore dans les vapeurs du sommeil. La meneuse n’attendit pas son apprentie et sortit du camp en trottant joyeusement. Au bout d’un moment elle ralentit et se tourna vers Ebène.

-Première chose: tes pattes. je pourrais t'entendre du camp, déclara-t-elle d’un ton léger.

La chef assortit sa tirade d’un petit coup de queue sur l’oreille de l’apprentie. Celle-ci essaya donc de se faire légère comme une plume et aussi silencieuse qu’un chasseur traquant sa proie. Lorsque la berge fut en vue la meneuse accéléra avant de reprendre le même rythme que précédemment. Arrivée à destination Etoile d’Eté s’assit sur le sol meuble et se lécha un coussinet. La novice la regarda d’un air interrogateur comme pour lui demander la suite des opérations. Sa mentor annonça donc :

- Inspire profondément, prends ton temps et essaie d'analyser la moindre odeur que tu détectes. Car tu devras t'en souvenirs toute ta vie.

La meneuse huma l’air et observa l’apprentie, puis comme si elle doutait de la clarté de ses consignes, elle ajouta :

- Si tu ne sais pas ce que c'est, c'est normal, n'hésite pas à me demander.

Elle accompagna sa phrase d’un sourire que la novice devina comme mal assuré. Celle-ci écouta les bruits familiers de la forêt avant d’humer l’air, la gueule entrouverte pour mieux distinguer les odeurs qui émanait des arbres autour d’elle. Elle sentit une odeur de gibier très alléchante, la végétation ainsi que celle plus ténue de l’eau tumultueuse pas très loin d’elle-même.

- Je sens l’odeur de gibier et de végétation ainsi que celle de l’eau, annonça la novice, pas très sure de sa réponse.

Elle regarda sa mentor et lui demanda :

- J’ai bon ?

Invité

[Désolée, ils sont un peu courts, j'essaierais d'améliorer ça ^^']

Etoile d'Eté scrutait son apprentie, remarqua sa gueule entrouverte, et son immobilité constante *Eh bien, si avec tout ça elle ne s’en sort pas... La guerrière au pelage tigré s'éclipsa discrètement dans un frémissement d'herbe, le ventre collé au sol et les yeux brillants de gourmandise. Devant elle, un étourneau sautillait allégrement, les plumes bruissantes. Nul doute qu'il cherchait des graines ou encore un insecte à grignoter.
La chasseuse ramena ses pattes arrières sous elle et griffa la terre meuble. Elle s'immobilisa une fraction de seconde avant de fondre sur le volatile, à qui elle ôta la vie d'une coup de crocs. Elle se fondit dans la bruyère pour rejoindre son apprentie.
Juste avant, elle enterra légèrement sa proie fraîchement attrapée. Ety contempla Nuage d'Ebène, laquelle semblait hésitante. Lorsqu'elle répondit, Ety hocha la tête, les yeux mi-clos. Elle avait la chance d'entraîner une novice déterminée et douée. Elle s'approcha d'un bouquet de pousses vertes et déclara:
-C'est cette plante-là que tu as senti. Du moins principalement. C'est de la fougère, facilement reconnaissable à sa fronde. Tu en croiseras quelques unes sur notre territoire, mais elles sont plus présentes du côé du Clan du Tonnerre. Elle s'approcha de la terre humide, proche de la rivière. un amas de végétaux en décomposition se trouvait non loin de là:
- Tu as sûrement du détecter cette espèce de terre spongieuse, juste là. C'est de la tourbe et ce nom est associé à une odeur un peu...particulière, comme tu as pu le remarquer. Pour la végétation, on a fait le tour.
Elle tourna alors sa tête vers la jeune chatte qui écoutait patiemment les explications qui lui étaient dispensées. Un éclat s'alluma dans ses yeux lorsqu'elle miaula:
-Pour le gibier, ne remarques-tu rien de différent, de plus marqué, présent? Si tu arrives à déceler une piste, remonte-la, cela nous servira "d’introduction" pour la prochaine partie de la leçon.

Invité

[désolé du retard]

Sa mentor s’approcha d’un bouquet de pousses vertes qui émanaient une forte odeur et déclara sans hésitations :

-C'est cette plante-là que tu as senti. Du moins principalement. C'est de la fougère, facilement reconnaissable à sa fronde. Tu en croiseras quelques-unes sur notre territoire, mais elles sont plus présentes du côé du Clan du Tonnerre.

Elle s’approcha ensuite de la terre humide près de la rivière, il y avait là un amas de végétaux en décomposition. La novice ne put réprimer une grimace de dégout et la nausée lui monta à la tête.

- Tu as sûrement du détecter cette espèce de terre spongieuse, juste là. C'est de la tourbe et ce nom est associé à une odeur un peu...particulière, comme tu as pu le remarquer.

Etoile d’Eté s’arrêta un instant avant de reprendre :

- Pour la végétation, on a fait le tour.

Ety tourna la tête vers son apprentie qui essayait de mémoriser ce que son mentor venait de lui enseigner. Les yeux de la chef brillèrent de malice lorsqu’elle continua.

-Pour le gibier, ne remarques-tu rien de différent, de plus marqué, présent?

Nuage d’Ebène huma l’air sans rien déceler de différent de la fois précédente, mais avant qu’elle ait pu protester, son mentor reprit :

Si tu arrives à déceler une piste, remonte-la, cela nous servira "d’introduction" pour la prochaine partie de la leçon.

La novice se résigna et entrouvrit la gueule pour la troisième fois. Elle était sur le point d’hurler son envie d’arrêter d’essayer de sentir quelque chose d’inexistant lorsqu’elle repéra un fumet très diffus. Elle se rapprocha de sa source et failli crier de terreur. Elle ne connaissait que trop bien cette odeur, c’était la première qu’elle avait senti depuis sa naissance. L’odeur de la Mort, celle de ses frères et sœur morts alors qu’ils venaient juste de commencer leur vie. Sans vouloir offenser son mentor, elle recula d’un coup sans prévenir et tomba sur sa mentor qui, surprise par ce geste peu commun, tomba à la renverse, entrainant dans sa chute la novice. Nuage d’Ebène se releva et s’excusa platement. Elle revint à l’endroit où l’odeur qu’elle redoutait tant était la plus forte et repéra un tas de terre retournée. Elle creusa autour et en sortit un étourneau fraichement tué. Elle réprima le dégout qui lui montait à la gorge et le ramena à sa mentor.

Invité

Ety svait pertinemment que la première odeur de sang, même de proie pouvait produire un effet dévastateur sur les apprentis. Mais elle était loin d'imaginer la réaction de sa protégée: son visage n'était que le reflet d'une terreur sombre, de laquelle il était impossible de l'en dépêtrer. La chatte tigré fixa son apprentie, angoissée, un voile brouillant son regard. Pourquoi réagissait-elle de façon aussi marquée? Aussi silencieuse qu'une ombre, elle se glissa à côté de son élève, frémissante d'indignation: comment avait-elle pu lui infliger ça? On voyait bien que cela était lié à un évènement, sûrement traumatisant pour la jeune chatte...
Troublée, Ebène recula et se cogna dans son mentor qui tomba à la renverse, surprise. la petite maladroite s'excusa de façon robotique avant de replonger dans les herbes et de ramener le volatile. Ety l'écarta doucement du félin au poil sombre et laissa filer les secondes. Elle parla enfin, essayant de choisir des mots...neutres.
-Je ne savais pas que cela était ancré aussi profondément en toi, je te prie de m'excuse. j'ai fait preuve d’une indélicatesse rare, et je m'en veux. Mais il faut que tu prennes conscience d'une chose. Etoile d'Eté marqua une pause, laissant ses paroles s'infiltrer dans l'esprit de Nuage d'Ebène. Nous autres, chasseurs, ne tuons pas par plaisir mais par nécessité. Certes, le guerrier est fier lorsqu'il ramène quelque chose mais il ne fanfaronne pas car il a ôté la vie, il est fier de rendre service à son Clan.
Ne sachant pas comment aborder la suite de l'entraînement, Ety se tut, les yeux rivés sur quelque chose qu’elle seule pouvait voir: ses propres entraînements. Sous l'oeil doux et maternel d'Arabesque. Tout le monde l'appelait Arabesque, mais personne ne savait pourquoi.cette mentor qui avait perdu la vie en sauvant Ety, alors qu'elle risquait de se noyer. Ce souvenir constituait la plus grosse faille de la guerrière. Des nuits durant, elle s'était vu chuter du haut d'une falaise, son cri, le regard déterminé d sa sauveuse. Elle avait plongé sans hésitation, et avait tracté, tiré, poussé, encouragé son élève jusqu'à ce qu'elle ait la force de hisser sur la berge. Elle avait eu le temps de lui donner un coup de langue avant de disparaître sous les flots, sans se débattre, sans un regret.
Elle se força à quitter cette vision cauchemardesque et se recentra sur le présent: Nuage d'Ebène avait besoin d'elle et elle ne la laisserait pas tomber!
[colo=r] Lassons l'oiseau de côté je le récupérerai ensuite. Te sens-tu prête à essayer ...la pêche?[:color]

Lorsque Nuage d'Ebène posa l'oiseau mort devant sa chef, celle-ci l'écarta de la novice comme si elle avait perçu le trouble de son apprentie. Plusieurs minutes passèrent avant que la mentor prenne la parole.
-Je ne savais pas que cela était ancré aussi profondément en toi, je te prie de m'excuse. j'ai fait preuve d’une indélicatesse rare, et je m'en veux. Mais il faut que tu prennes conscience d'une chose.
La meneuse laissa quelques secondes le temps que Ebène comprenne que son mentor avait perçu son trouble.
Nous autres, chasseurs, ne tuons pas par plaisir mais par nécessité. Certes, le guerrier est fier lorsqu'il ramène quelque chose mais il ne fanfaronne pas car il a ôté la vie, il est fier de rendre service à son Clan.
Finalement, la guerrière se tut, comme si l'horreur de son apprentie perturbait son programme d'entrainement. Finalement, une douce mélancolie s'empara de son regard et Nuage d'Ebène pensa que la chef ressassait son propre apprentissage. La petite chatte savait des anciens que la mentor de sa chef avait péri en sauvant son apprentie. Elle savait aussi que cette mort avait profondément choqué Etoile d'Eté. Finalement, la meneuse secoua la tête comme pour chasser un vision d'horreur et regarda son apprentie dans les yeux.
Laissons l'oiseau de côté je le récupérerai ensuite. Te sens-tu prête à essayer ...la pêche ?
L'apprentie ne voulait pas contrarier son mentor, mais elle savait que la pêche autant que la chasse lui rappellerait avec horreur ses premiers souvenirs. Ceux- ci étaient confus mais elle se souvenait très bien de l'odeur écueurante qui l’enveloppait, des secousses qui la mettaient mal à l'aise et des pleurs déchirants au rythme des secousses. Aussi comme elle avait horreur de ses premiers instants, elle aurait préféré ne pas avoir à tuer pour l'instant et l' apprentissage du combat l'aurait enchanté.
La petite boule de poils se résigna et fit face à son présent. Elle releva sa tête qu'elle avait baissé en se remémorant sa naissance et ouvrit la gueule pour répondre par l'affirmatif à sa chef. Cependant, sa voix qu'elle aurait voulut dure et déterminée se mit à chevroter. Lorsqu'elle répondit se fut donc un murmure d'apréhension qui sortit de sa gueule.
Oui
Finalement, la petite baissa la tête de honte, aucun apprenti ne se serai comporter ainsi en ayant peur de tuer ne serait-ce la moindre fourmi.

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Etoile d'Eté avait proposé une seconde activité, moins...barbare. Mais la jeune Ebène ne parut pas très à l'aise et son trouble grandit. Ety se gifla intérieurement: comment avait-elle pu lui proposer ça alors que son esprit était encore meurtri pour la perte de sa fratrie? Un peu désemparée, Ety gagna du temps en se lécha une ou deux fois l'épaule. Détournant le regard, elle analysa l'endroit où elles étaient: eterre meuble, plat, sans cailloux... La guerrière tigrée se redressa d'un coup. Puisqu'il fallait attendre, elle attendrait! Mais elle pouvait quand même apprendre les rudiments de l'attaque et de défense.Toute contente, elle allait lui faire part de son illumination lorsque "quelque chose"traversa son esprit: si Ebène ne se sentait pas prête à chasser pour le moment ok mais il fallait quand qu'Ety, n bonne mentor, fasse travailler son esprit pour qu'elle ait une perception différente de la chasse et de la pêche. Prenant une grande inspiration, elle s'élança:
Nuage d'Ebène, je ne peux te forcer à faire quelque chose que tu redoute plus que tout, mais il faut cependant que tu forces. Il faut que tu essaies de ne pas associer la pêche à la mort. A la longue, cela se retournerait contre toi et alors je en pourrais rien faire pour t’aider... Mes ots peuveent te paraître durs,oui mais il faut que tu trvailles ce côté là. Tu peux être heureuse, découvrir de nouvelles choses sans éprouver du remords car au fond de toi, tu aimes et aimeras toujours les êtres que tu as aimés, connus.
D'un ton beaucoup lus joyeux, la queue frétillante elle annonça:[color= indigo] En attendant, je vais t'enseigner le basique du basique de la défense et de l'attaque. Et travailler peut être quelques feintes mais on verra. Ca te tente?[:color]

Finalement, voyant que son apprentie était mal à l'aise, la meneuse ouvrit la gueule et annonça :
Nuage d'Ebène, je ne peux te forcer à faire quelque chose que tu redoute plus que tout, mais il faut cependant que tu forces. Il faut que tu essaies de ne pas associer la pêche à la mort. A la longue, cela se retournerait contre toi et alors je en pourrais rien faire pour t’aider...
L'apprentie baissa le tête encore plus. La honte la submergeait et elle avait l'impression de perdre pied sous ce flot de sentiment douleureux. Qui aurait voulu d'une apprentie comme elle ? D'une apprentie ayant peur de tuer ? Peur d'une simple odeur ? Peur de la chasse ? Elle voyait bien qu'Etoile d'Eté n'en menait pas large. Comment faire avec une apprentie ayant peur de l'odeur de la nourriture ? Nuage d'Ebène se dandina sur elle-même, elle qui avant se vantait de sortir du camp en douce, d'etre plus forte que tous les autres petits, maintenant rabaissé au plus térrifié des chaton venant à peine de naitre. La chef continua sa tirade sans paraitre remarquer le trouble dans lequel elle avait mit son apprentie.
Mes mots peuvent te paraître durs,oui mais il faut que tu travailles ce côté là. Tu peux être heureuse, découvrir de nouvelles choses sans éprouver du remords car au fond de toi, tu aimes et aimeras toujours les êtres que tu as aimés, connus.
Ces derniers mots apaisèrent un peu l'esprit tourmenté de la jeune apprentie. Elle n'avait jamais connus ses frères et soeurs à part Regard Ensoleillé, et pourtant, elle les aimait plus que tout, et cela, même la mort n'y ferait rien.
La chef d'un coup remua la queue de plaisir et comme si de rien était, elle annonça :
En attendant, je vais t'enseigner le basique du basique de la défense et de l'attaque. Et travailler peut être quelques feintes mais on verra. Ca te tente ?
Cette fois-ci la novice faillit hurler de joie, elle n'aurait pas à tuer pour l'instant ! Mais une petite voix dans sa tête lui disait qu'elle n'avait pas fait le bon choix et qu'elle devait affronter ses peurs la tête haute, être digne d'avoir survécut et de ne pas vivre dans le passé. Elle arrêta donc de battre de la queue, heste qu'elle avait fait naturellement quand elle avait appris qu'elle n'aurait pas à tuer et releva la tête, elle gonfla la poitrine et cette fois-ci maitrisa sa voix.
Non
Elle s'enfonça dans les fourrés et huma l'air. La forte odeur de gibier lui mit l'eau à la bouche et elle s'éfforça de repérer le petit mulot qui grignotait entre les racines d'un noisetier. Elle se mit en position de chasseur, elle avait vu beaucoup de chats chasser, mais n'avait jamais essayé. Elle avança doucement, le plus discrètement possible pour que sa proie ne la repère pas. Arrivée non loin du rongeur, elle sauta et atterit sur la petite bête. Au moment du coup de grâce, des doutes l'assaillirent. Avait-elle droit de tuer un être sans défense comme la nature l'avait fait avec ses frères et soeurs ? Ce moment d'hésitation permit à la proie de s'échapper et de courrir vers un refuge entre les racines. L'instinc de l'apprentie prit le début et sans qu'elle s'en aperçoive, elle bondit sur la petite bête et la tua d'un seul coup.
A la vue de ce qu'elle avait fait, l'apprentie faillit vomir. La nausée lui monta à la gorge et son esprit vacilla. Qu'avait-elle fait ? Elle venait de tuer un être sans défense ! Elle tomba au sol dégoutée de son acte et faillit s'évanouir. lorqu'elle reprit conscience de son antourage, après s'être sermonée elle-même en se disant que c'était la nature qui voulait ça, elle remarqua son mentor assise à côté d'elle. Sans pouvoir parler, elle poussa le petit corps inerte vers la meneuse.

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