Nuage d’Ebène se baladait sur le territoire. Elle cherchait à ramener une proie au camp malgré son aversion à tuer. Elle n’avait rien mangé depuis son premier entrainement et, au fur et à mesure que les jours passaient, elle devenait squelettique. Elle avait déjà tué une fois, mais cela lui avait donné une aversion horrible pour le gibier.
Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsqu’elle repéra le fumet alléchant du gibier. Bien sur, comme il était vivant, il lui donnait envie, mais une fois mort, il la dégoutait. Ebény se mit en position de chasseur comme elle avait vu avant elle de nombreux guerriers le faire.
Elle repéra entre les branches touffues des buissons alentours, une pie qui grignotait quelques graines entre les racines d’un arbre. La novice s’approcha doucement de la proie, sans provoquer aucun craquement parmi les branches mortes qui jonchaient son chemin. Lorsqu’elle fut assez près de l’oiseau pour pouvoir le toucher du bout de la queue, Nuage d’Ebène sauta et atterrit sur sa proie. D’un habile coup de patte, elle lui brisa la nuque.
La nausée lui monta à la gorge, mais l’apprentie la repoussa, elle s’allongea sur le tapis de feuilles mortes sa proie toujours entre les pattes. La novice se força, malgré l’odeur de la Mort qui recouvrait la petite bête inerte, d’en croquer un morceau. Elle mâcha longuement et avala difficilement. Puis, s’apercevant qu’elle était affamée et que le gout du gibier était bon, elle dévora le reste d’une seule bouchée non sans être répugné de ce qu’elle faisait.
Une fois son repas finit, elle se leva et s’étira. Elle remarqua alors, que pendant sa chasse elle s’était rapprochée de la frontière du Clan du Vent et que de l’autre coté de la limite séparant les deux Clans, un chat adulte l’observait. Son petit jeu avait dut lui paraitre grotesque si bien que la novice baissa le tête, elle se reprit et observa longuement le chat ennemi.